La communauté scientifique internationale est aujourd’hui unanime pour considérer que l’exposition à un champ électrique d’extrêmement basse fréquence est sans danger

Il convient en premier lieu de rappeler que le champ électrique généré par une ligne électrique est lié à sa tension et sera donc d’autant plus fort que la tension est élevée (400 000 volts au maximum en France mais il existe à l’étranger des lignes de tension très supérieure comme par exemple 735 000 volts au Québec). Ce champ décroit rapidement quand on s’éloigne des lignes et de plus, est facilement arrêté par de nombreux matériaux, comme les matériaux de construction. De même la végétation (arbres et haies) constitue également un écran efficace. Il n’y a donc exposition au champ électrique à 50 Hz que dans les espaces dégagés à proximité immédiate des lignes électriques.

L’autre caractéristique importante du champ électrique est que l’homme peut directement le ressentir. C’est le cas pour une majorité de personnes à partir de 10 000 V/m environ mais la littérature scientifique indique que certaines personnes y seraient sensibles à partir de 5000 V/m environ, ce qui correspond à la valeur limite d’exposition du public. On perçoit le champ électrique 50 Hz par un « effet de souffle » sur la peau qui est en fait une vibration des poils ; ce sont les poils fins (par exemple des mains et des bras) qui seront les plus sensibles. L’effet est poussé à l’extrême dans les salles d’électrostatique des musées scientifiques dans lesquelles des volontaires voient leurs cheveux se dresser sur leur tête lorsqu’ils sont soumis à des champs statiques très élevés. C’est particulièrement spectaculaire avec les enfants dont les cheveux sont plus fins que ceux des adultes. Quand le champ est alternatif à 50Hz, l’alternance du champ entraine une légère vibration des poils.

Le fait qu’on puisse le percevoir a fait que l’on s’est intéressé très tôt à des possibles effets sanitaires de l’exposition au champ électrique et il y a eu pas mal d’études dans les années 60, notamment vis-à-vis des fortes expositions professionnelles dans les postes électriques à haute tension. On dispose donc d’un recul important en la matière, et comme les études n’ont jamais montré d’effet sanitaire significatif, cette voie de recherche s’est peu à peu arrêtée faute d’intérêt.

UN CONSENSUS SCIENTIFIQUE SUR L’INNOCUITÉ DES CHAMPS ÉLECTRIQUES

La position de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) sur l’innocuité des champs électriques est particulièrement explicite. Selon l’organisation : « toutes les données disponibles permettent de penser qu’en dehors de la stimulation résultant des charges électriques induites à la surface du corps, l’exposition à des champs atteignant 20 000 volts par mètre n’a que peu d’effets et que ceux-ci ne présentent aucun danger. Aucun effet sur la reproduction ou le développement n’a pu être mis en évidence chez des animaux exposés à des champs électriques dépassant les 100 000 V/m. » Cette position fait écho à un large consensus au sein de la communauté scientifique.